L'île d'Ouessant
L'île d'Ouessant, dont la forme évoque une pince de crabe, présente des paysages marins d'une rare beauté qui se métamorphosent au fil des saisons. Leur caractère sauvage a séduit de nombreux artistes. L'île d'Ouessant, aux côtes déchiquetées et aux grèves de galets blancs, possède 32 Km de linéaire côtier que le randonneur peut découvrir à pied.
La végétation est rase et les arbustes torturés par le vent ; quelques arbres prospèrent dans le vallon abrité d'Arland. La douceur du climat favorise la floraison des camélias, fuchsias, agaves, aloès et agapanthes dans les jardins. Le site, protégé, abrite le Centre d'Observation Ornithologique qui accueille des chercheurs de toute l'Europe.
Les traditions d'Ouessant sont particulières : autrefois, les hommes s'engageaient dans la marine et les femmes devaient organiser leur survie sur une île constituée de minuscules parcelles. Agricultrices et bâtisseuses, elles cultivaient le seigle et l'orge, élevaient des chevaux, des vaches et surtout des moutons, réparaient les toits des maisons et les muretins de pierre, empierraient les chemins. Le souvenir des hommes disparus en mer était honoré par le rite de proëlla et ses croix de cire. A Ouessant, les moutons sont élevés en liberté et se protègent du vent derrière des goaskedou, curieuses constructions triangulaires en pierre, en forme d'étoile. Les phares font partie intégrante du paysage et de l'ambiance de l'île.
Ils balisent le rail d'Ouessant, une des zones les plus surveillées du monde. Le phare du Stiff a été mis en service en 1700, le phare du Créac'h est l'un des plus puissants du monde. Ne passez pas à Ouessant sans visiter la maison du Niou, premier écomusée français installé dans deux maisons traditionnelles, ni le Centre d'Interprétation des Phares et Balises, qui retrace l'histoire de l'évolution de la signalisation maritime de l'Antiquité à nos jours. Le tour de l'île à pied nécessite plusieurs jours, une bonne journée à bicyclette, par les routes et les chemins intérieurs. En une seule journée, la visite de l'île d'Ouessant en taxi donne un aperçu général, le reste du temps peut être consacré à la promenade...
Pour plus d'informations:
http://www.ouessant.fr/
http://www.penn-ar-bed.fr/
L'île de Molène
Molène est un archipel, une "poignée de cailloux éparpillés au hasard". Autrefois, l'exploitation des algues, récoltées sur ce qui reste le plus grand champ marin d'Europe et, brûlées sur place, lui a valu le surnom d' "Archipel des goémoniers".
Depuis 1988, l'archipel de Molène et l'île d'Ouessant possèdent le label "Réserve de la Biosphère" attribué par l'UNESCO. La réserve de la Biosphère d'Iroise, 21 400 hectares, s'inscrit dans les limites du Parc Naturel Régional d'Armorique. Elle se propose de préserver la fragilité de certains milieux qui pourraient être dégradés par une surexploitation des ressources ou une surfréquentation touristique estivale.
Pour circuler sur l'île de Molène, ni voiture, ni vélo, l'idéal est la marche : un sentier de randonnée balisé fait le tour de l'île, dont les parcelles, séparées par des murs de pierres sèches, sont minuscules. Près du débarcadère, la table d'orientation permet de situer les principales îles de l'archipel : Lédénez, Balanec, Bannec et Triélen.
Après l'impluvium, en direction du sémaphore, est érigé un des trois calvaires de l'île. Puis à proximité de l'église, se dresse le monument aux morts polychrome. Le souvenir du Drummond-Castle, paquebot anglais naufragé en juin 1896, est présent sur Molène, à travers une citerne de récupération d'eau douce, un musée et l'horloge de l'église. Ne manquez pas la plus vieille maison de l'île de Molène (1648), l'abri du canot de sauvetage, le puits de Saint Ronan ou le moulin des moines. Et si vous souhaitez déjeuner au restaurant "Kastell an Daol", n'oubliez pas que cet établissement a opté pour l'heure solaire.
Pour plus d'informations:
http://www.iledemolene.fr/
http://www.penn-ar-bed.fr/
L'île de Sein
C'est une île hors du monde, hors du temps. L'île de Sein est un lieu unique, isolé dans sa gangue de récifs et ses vapeurs d'embruns, qui fut autrefois submergé par l'océan. L'homme s'y accroche comme une bernique depuis la préhistoire, comme protégé du reste du monde par la férocité de son environnement.
Située à l'entrée de la Manche et passage obligé des routes maritimes, l'île de Sein fut réputée tour à tour pour ses naufrageurs et ses sauveteurs.
Les abords de l'île de Sein foisonnent de récifs et d'épaves, et les phares de de l'île de Sein et d'Ar Men guident les navires de leurs faisceaux rassurants. A l'opposé de cette nature grandiose, la présence humaine se fait remarquer par sa générosité et sa solidarité.
L'Histoire est là pour nous rappeler les 700 naufragés accueillis en 1796 sur une île en proie à la disette, ou l'embarquement de 150 marins et pêcheurs pour l'Angleterre à l'appel du Général De Gaulle. Face à l'adversité, les Sénans se serrent les coudes, comme leurs maisons blanches aux volets colorés se serrent autour d'étroites ruelles.
Entre autres curiosités, on croisera encore quelques femmes portant le "jibilinenn", coiffe noire de deuil adoptée en 1886 lors de la dernière épidémie de choléra. On notera que l'île de Sein est exempte de toute taxe foncière, maigre compensation à l'âpreté de la vie insulaire. Le proverbe dit : "Qui voit Sein voit sa fin". Allez-y sans crainte, vous trouverez l'authenticité.
Pour plus d'information:
http://www.ile-de-sein.net/
http://www.penn-ar-bed.fr/